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Le Cantique des créatures n’est pas seulement l’expression d’une fraternité avec toutes les créatures, il est aussi, un hymne de conversion. Personne ne voit naturellement dans le soleil, le vent ou le feu un frère ; dans la lune, l’eau ou la terre une sœur ou une mère. Il faut pour cela, avoir fait soi même l’expérience de renoncer à maîtriser.
Après "Les Anges" et le "Zodiaque" encore une série. Certes je me suis expliqué déjà à propos du Zodiaque" sur la nécessité pour moi du "non-figuratif".
mais, cette fois ce qui peut questionner voire mettre mal à l'aise, c'est le thème de Saint François. Cet amoureux de la terre, de l'univers est l'homme le plus doux, le plus humble, le plus à l'image du Christ pour les chrétiens et les autres.
Les cheyennes et les sioux ont aussi parlé dans leur croyance d'un tel lieu, d'un tel rapport charnel à la terre et a l'univers. Cette intimité, ce respect pour elle est probablement d'une redoutable actualité. Mais ce sacré Saint de plain-pied dans le sacré doublait les cheyennes et les sioux par sa totale allégeance à "Dame pauvreté" ce qui, aujourd'hui, lui vaudrait encore bien des ennuis.
On peut aimer le Christ, sans pour autant le croire Fils de Dieu. Ou on peut aimer l'homme François, ce cheyenne du 12 éme siècle sans s'occuper de savoir s'il est Saint.
Dans ma jeunesse, j'ai aimé "Les fiorettis". J'ai aimé cette légende qui l'habitait. Celle qui veut que Saint François à l'agonie demandait qu'on lui chantât sans cesse la strophe de son cantique sur la mort. Ce que son entourage ne supportait plus.
André Malraux dit dans un entretien TV : "Notre Art moderne est un art Sacré qui ne sait pas ce qu'il sacre."
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